Techniques d'isolation : comment isoler les murs d'une maison ?

Techniques d'isolation : comment isoler les murs d'une maison ?

Tous les aspects de la vie humaine doivent désormais respecter ou du moins tenter de respecter au mieux l'environnement. Faire construire une maison ou la rénover implique de prendre en considération les nouvelles techniques qui permettent rendre l'habitat performant en matière d'énergie. L'isolation thermique est une des étapes déterminantes dans la réalisation d'un logement pour obtenir de réelles économies d'énergie, augmenter son confort et son hygiène. Il s'agit au départ d'un investissement qui sera rentabilisé, sans compter qu'en 2013 la loi imposera à toutes les constructions neuves un seuil de performance énergétique à ne pas dépasser (50KWh/m2/an en moyenne à moduler selon les zones climatiques). Mieux isolée, votre maison vieillira mieux et sera moins sujette aux dégradations.

L'isolation dans une maison concerne diverses parties du logement, mais les endroits déterminants pour maîtriser les déperditions d'énergies sont concentrés sur les points clef suivants : le toit (qui occasionne 30% de perte d'énergie), les murs (20%), les fenêtres et les fuites d'air (15%), les planchers (15%) et les ponts thermiques (15%) autrement dit les points de jonction où l'isolation n'est pas continue (jonctions façade/plancher, façade/toiture, et tous les percements). Nous nous intéresserons dans cet article à l'isolation des murs.

L'isolation des murs peut se faire par l'intérieur ou/et par l'extérieur.

Isolation par l'intérieur :

Technique la plus utilisée et aussi la plus simple dans le milieu de la construction en France, l'isolation des murs par l'intérieur s'adapte à tous types de matériaux isolants : ce dernier est appliqué du côté chaud des murs extérieurs et peut prendre des formes diverses (panneaux, laines ou vrac). Dans le cas d'une construction traditionnelle c'est-à-dire maçonnée, l'isolant prendra la forme de panneau ou de rouleau et l'un comme l'autre sera fixé sur la paroi au moyen de colle ou de cloux. Après la pause de l'isolant, un revêtement viendra habiller le tout (bois, plâtre, etc.). Dans une construction à ossature, l'isolant trouve sa place dans les entraxes et peu importe sa forme, rouleau, panneau ou vrac, il sera ensuite recouvert d'un frein vapeur qui garantit l'étanchéité de l'isolant face au parement. L'inconvénient majeur de cette technique est que le traitement des ponts thermiques n'est pas effectué correctement et que les déperditions d'énergie demeurent à ces endroits précis. La surface habitable est par ailleurs quelque peu réduite par le fait de travailler à l'intérieur des pièces. Son avantage esthétique permet en revanche de masquer câbles, prises et tuyaux grâce à la contre-cloison.

Isolation par l'extérieur :

Cette technique est souvent utilisée pour cacher les façades abîmées et est donc conseillée pour la rénovation d'une maison. L'intégrité des pièces est préservée, ainsi que la décoration intérieure (si l'objectif est de ne pas y toucher). Elle isole la maison par le côté froid des murs et permet de profiter de l'inertie thermique des murs, surtout s'il s'agit de murs en pierre. En outre, le problème des ponts thermiques est évité grâce au principe enveloppant de cette technique. Les matériaux rigides sont privilégiés tels les panneaux en fibre de bois, ou les panneaux de roseaux qui présentent un aspect écologique intéressant. Contrairement à la première technique qui peut très bien être réalisée par le propriétaire de la maison s'il aime bricoler, celle-ci nécessite le concours d'un professionnel, car elle impose la présence d'échafaudages et la réalisation d'un ravalement ensuite. En dehors des panneaux, l'isolation extérieure peut être effectuée grâce à des enduits qui seront coffrés ou projetés sur les murs, pour être ensuite recouverts par un parement. Les matériaux utilisés pour l'isolation extérieure sont très performants, mais impliquent que le travail soit fait par un professionnel. Plus performante d'un point de vue énergétique, mais aussi plus coûteuse, cette technique demande généralement d'effectuer une déclaration préalable auprès de la mairie, voir même nécessite l'obtention d 'un permis de construire.

Un autre type d'isolation concerne les bâtiments en construction dont la conception a déjà prévue la technique : il s'agit de l'isolation répartie qui s'applique au gros oeuvre. Les matériaux isolants sont à la fois porteurs et thermiquement performants. Briques alvéolées en terre cuite, blocs de béton cellulaire, blocs de pierre ponce, tous ont la particularité de contenir beaucoup d'air et de présenter une excellente inertie. La structure en bois fait également partie des méthodes d'isolation répartie, dans la mesure où l'ossature est comblée par un seul matériau (fibre, terre, béton de chanvre,...).



Sébastien Porret

Par , le jeudi 9 janvier 2014

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