Chauffage : le renouveau du poêle à bois.

Mode de chauffage écologique et économique, le poêle à bois connait un récent engouement encouragé par la mise sur le marché de modèles performants à l'esthétisme recherché. Dans le cadre de sa politique visant à développer les techniques et installations liées aux économies d'énergie dans l'habitation, le gouvernement soutient financièrement les systèmes qui permettent de réduire la consommation de sources d'énergie fossiles comme les poêles à bois.

Fonctionnement

Les poêles à bois conviennent à tout type d'utilisation, en chauffage principal ou en chauffage d'appoint. Une gamme très variée donne la possibilité d'agir sur la puissance de chauffe par le niveau de chargement.

Le poêle à rayonnement diffuse la chaleur à l'environnement ambiant : une sensation de chaleur très agréable qui ne dessèche pas, sans émanations toxiques, une installation préconisée pour les grands logements, produit peu de cendres et consomme peu de bois.

Le poêle à convection fonctionne avec l'air, l'air froid entre par le bas par une conduite externe et l'air chaud est propulsé vers le haut de la pièce. L'inconvénient majeur vient de ce dernier point : l'air chaud stagne en hauteur et assèche la pièce. Le réchauffement se fait moins rapidement qu'avec un poêle à rayonnement.

La grande majorité des poêles proposés sur le marché fonctionne doublement : à rayonnement avec la vitre frontale et à convection par l'arrière.

Combustible

L'avantage majeur du poêle à bois est d'être écologique, car il pollue moins qu'un chauffage traditionnel et utilise une ressource naturelle présente souvent localement dont les prix fluctuent nettement moins que le fioul par exemple. Le bois doit être naturel (non traité) et sec, issu de préférence d'arbres non résineux (hêtre, chêne, bouleau ou arbres fruitiers), et débité en bûchettes de 25 à 30cm de longueur pour un diamètre inférieur à 25cm pur optimiser la performance du poêle. Cela impose de disposer d'un endroit pour le stockage. Autre alternative plus simple : les granulés qui nécessitent moins de place pour le stockage, produisent moins de cendres et permettent une combustion homogène pour un haut rendement calorifique.

La combustion du bois produit du CO2 et du monoxyde de carbone. La double combustion permet de réduire les émissions de CO. Les poêles performants ont un taux de CO inférieur à 0,15%.

Critères de choix

La taille de l'habitation, la hauteur sous plafond, la qualité de l'isolement vont déterminer les besoins en chauffage. On compte en moyenne 1kW pour 10m2 avec une hauteur sous plafond de 2,5m ou 1kW pour 25m3 : pour chauffer une maison de 150m2, il faut installer un poêle à bois d'une puissance nominale de 15kW avec un rendement de 75%. Les poêles présentant un rendement inférieur à 70% sont déconseillés, et ne sont pas pris en considération pour bénéficier du crédit d'impôt.

Mieux vaut un poêle plus petit qu'un poêle surdimensionné par rapport à la surface à chauffer et trop puissant qui devra tourner au ralenti : cela entraînera une surconsommation de bois, un encrassement de la vitre et du conduit et plus de rejets polluants. Avec un poêle adapté, on obtient un rendement jusqu'à 85%.

Les maisons basse consommation ayant une étanchéité performante, les poêles à bois de faible puissance, entre 2 et 4kW, sont suffisants. Un poêle 3kW chauffe sans problème une maison de 150m2 aux normes BBC.

Conseil : toujours vérifier que la puissance donnée par le fabricant est bien la puissance nominale et non maximale.

La fonte est le matériau idéal pour conserver la chaleur plus longtemps.

Coût

Entre 1 000€ et 7 000€, selon la puissance, le matériau, le design, sans frais d'installation et sans la création de l'arrivée d'air externe. En 2011, le crédit d'impôt est de 25% sur le prix du matériel pour une installation neuve, et peut monter à 40% pour le remplacement d'un chauffage à foyer fermé. Le poêle doit être labellisé aux normes NF EN 13240, NF D 35376, NF EN 14785 ou NF EN 15250 avec un rendement minimal de 70% et un taux maximal d'émission de CO de 0,6%.


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