VMC : pour renouveler l'air dans votre habitation.
Ventiler une maison ou un appartement est une nécessité pour assainir et renouveler l'air vicié par la présence des habitants : remplacer l'air pollué par un air neuf qui pourvoit à nos besoins en oxygène, évacue les mauvaises odeurs et les polluants qui s'accumulent, et élimine les excès d'humidité. Une personne produit entre 1 et 1,5 litre d'eau par jour, eau qui devient vapeur et qui forme une condensation sur les surfaces froides (vitres, murs). Ouvrir les fenêtres ne suffit pas, surtout dans les endroits confinés. Sans compter que l'air extérieur n'est pas toujours très pur, en ville notamment où plusieurs pics de pollution peuvent être répertoriés dans l'année. Sachez en outre que tout logement postérieur à 1982, qu'il soit individuel ou collectif, doit être équipé d'un système de ventilation. La façon la plus efficace pour être conforme à la réglementation est d'équiper son logement d'une VMC.
Sous les trois lettres VMC (ventilation mécanique contrôlée), se définit un ensemble de dispositifs qui permettent de renouveler l'air dans un logement. Ces systèmes sont particulièrement adaptés pour les pièces humides comme la salle de bain, les toilettes ou la cuisine. Il existe des systèmes simples qui assurent une ventilation avec extracteur d'air et des systèmes plus complexes qui peuvent également chauffer l'air entrant en hiver et le refroidir en été.
Avant la VMC, l'aération des pièces se faisait par ventilation naturelle à l'aide de grilles d'aération : un principe simple, la différence de pression entre l'air extérieur et l'air intérieur assure la circulation de l'air, ce qui fonctionne plutôt efficacement en hiver, mais moins bien en été. Dans les habitations plus récentes, souvent plus chauffées et mieux isolées, le renouvellement de l'air est moins aisé ce qui peut entraîner une trop forte humidité et des moisissures. Avec les installations mécanisées, la circulation de l'air est permanente et ne dépend plus des conditions climatiques extérieures. Le principe de base de la VMC repose sur un moteur électrique qui actionne un ventilateur dont la consommation maximum doit être de 0,25Wh/m3 par ventilateur. Passage en revue des solutions mécaniques adaptées.
La VMC simple flux :
L'air frais arrive dans les pièces principales (séjour, salon, chambres), circule dans la maison et est extrait par les pièces de service (salle de bain, cuisine, toilettes, buanderie, etc.) par un groupe d'extraction motorisé. Pour que l'air passe librement d'une pièce à l'autre même portes fermées, il est nécessaire de raboter d'1 cm le dessous des portes. L'inconvénient majeur de ce système très simple est de ne pas tenir compte du niveau hygrométrique ni de la température. Le logement devient frais en hiver et chaud en été. Système peu coûteux qui nécessite peu de place, mais qui ne filtre pas l'air entrant et entraîne d'importantes pertes d'énergie. Surtout recommandé pour les petites surfaces habitables situées dans les endroits peu bruyants et peu pollués.
Coût approximatif : 700€ pour l'installation et le matériel.
La VMC hygroréglable :
Toujours en simple flux, mais avec possibilité grâce à un système automatisé par capteur d'humidité de passer en grande vitesse pour accélérer le débit de l'air qui évolue en fonction des besoins réels. L'air vicié est extrait des pièces généralement humides par des bouches d'extraction en fonction de l'humidité ambiante. On parle de ventilation intelligente qui permet de réaliser jusqu'à 12% d'économies sur la facture de chauffage. Il existe deux types de VCM hygroréglable : la VMC hygro A avec des bouches hygroréglables au débit variable et des entrées d'air autoréglages à débit fixe ; la VMC hygro B pour laquelle les entrées d'air sont elles aussi hygroréglables (meilleur gain thermique).
Coût approximatif : entre 700€ et 1 300€ selon l'ancienneté du bâtiment.
La VMC double flux :
Deux ventilateurs entraînent l'air neuf et l'air vicié. L'air neuf entrant est réchauffé par la chaleur de l'air évacué grâce à un échangeur thermique. La perte d'énergie est moindre comparativement à un système simple flux et favorise les économies d'énergie (récupération entre 60 et 65% des déperditions dues au renouvellement d'air). La sensation d'air froid entrant disparaît pour un meilleur confort des habitants (impression de courants d'air). L'air entrant étant filtré, il est plus sain, avec moins de polluants extérieurs et de pollens. L'installation est assez complexe et coûteuse (environ 7 000€ matériel inclus) car il faut isoler les gaines et évacuer les condensats au niveau du réseau d'eaux usées. Ce dispositif nécessite par ailleurs un entretien au minimum 2 fois par an avec un nettoyage des filtres. Ce système est recommandé pour les logements où la possibilité d'ouvrir les fenêtres est très limitée du fait des nuisances sonores et/ou olfactives.