Amenagement : verdir votre logement pour mieux le vendre ou le louer.

L'obligation d'affichage de la classe énergétique pour vendre ou louer son logement a modifié le regard des acheteurs (et des locataires) et mis en lumière un parc immobilier loin de répondre aux normes énergétiques performantes. Plus de la moitié des logements français sont énergivores, c'est-à-dire qu'ils affichent une qualité énergétique entre E et G, des niveaux qui laissent une marge considérable aux améliorations pour les économies d'énergie.

Depuis janvier 2011, la loi oblige les vendeurs (et les loueurs) à afficher le classement énergétique du logement. Les acheteurs potentiels peuvent ainsi court-circuiter dès le premier coup d'oeil un bien qui promet de grosses factures d'énergie. On comprend ici l'influence sur le prix et sur la négociation qu'engendre cette disposition : un bien classé médiocrement aura plus de mal à se vendre surtout dans les zones où l'offre est souple, sans oublier le marché des primo-accédants dont l'aide à l'accession à la propriété portée par le PTZ+ est conditionnée à la classe énergétique. Si vous souhaitez vendre votre bien ou même le louer, vous augmenterez vos chances de réaliser une bonne opération en améliorant la qualité énergétique de votre bien. Même si les aides de l'Etat pour verdir votre logement ont été sensiblement rabotées en 2011, à moyen et long terme l'investissement dans l'amélioration énergétique ne peut que porter ses fruits, que vous choisissiez de rester dans votre habitation (pour réduire vos factures) ou que vous décidiez de le vendre pour réaliser une plus-value.

Avant de vous engager dans des travaux d'économie d'énergie, vous devez faire réaliser le bilan énergétique de votre logement : le diagnostic énergétique effectué par un professionnel vous permettra de connaitre les points faibles de votre logement et de cibler les travaux nécessaires. Si l'étude thermique est coûteuse (entre 700€ et 1 000€), elle peut être incluse dans l'enveloppe de l'éco-prêt.

La première des aides gouvernementales est l'éco-prêt à taux zéro qui permet de financer jusqu'à 30 000€ de travaux. Il ne concerne que la résidence principale, qui doit être construite avant janvier 1990. Pour être éligible à l'éco-prêt, vous devez réaliser un bouquet de travaux : deux ou trois types de travaux parmi les six listés, réalisés par un professionnel. Pour obtenir le prêt, il est conseillé de faire votre démarche auprès du Crédit Foncier, premier organisme à octroyer de ce type de prêt. Vous pourrez y ajouter un crédit classique pour travaux si l'enveloppe ne suffit pas.

Un grand nombre de travaux donne droit au crédit d'impôt développement durable dont le taux varie en fonction des travaux engagés : entre 13% et 45% du montant (avec un plafonnement à 8 000€ pour une personne et 16 000€ pour un couple), vous bénéficiez du crédit d'impôt l'année suivante. Vous devez respecter les normes techniques sur les appareils et les matériaux. Cette aide est également recevable si vous êtes propriétaire bailleur et que vous souhaitez améliorer le confort énergétique de votre bien en location : l'aide est limitée à trois logements par an et plafonnée à 8 000€ par logement.

Pour les foyers modestes propriétaires, l'Anah (agence nationale pour l'habitat) subventionne les travaux pour l'amélioration énergétique. L'aide est donc soumise à conditions de ressources et plafonnée en fonction du nombre de personnes composant le foyer. Le plafond est fixé à 20 000€ et l'enveloppe globale de l'aide peut financer jusqu'à 35% des travaux.

Les régions, à une échelle variable, distribuent elles aussi des aides. Mairie, département ou région, les subventions locales existent et si elles ne constituent qu'un appoint sur une enveloppe globale, elles peuvent vous permettre de finaliser votre projet de financement auprès des banques. Renseignez-vous auprès du service d'urbanisme de votre mairie. Sachez par ailleurs que les installateurs et vendeurs d'énergie doivent inciter les consommateurs à réaliser des économies d'énergie : information et conseils sur tous les travaux ou achats d'équipement qui améliorent la performance énergétique de l'habitat et réduisent la facture. Appelés "obligés", les professionnels reçoivent en retour un certificat d'économie d'énergie (CEE). Une incitation au conseil qui débouche généralement sur un investissement pour le système de chauffage et vous permet au final de diviser par deux votre facture d'énergie.

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