Le chantier des economies d'energie

Malgré un surcoût de construction important (autour de 20%), les énergies renouvelables trouvent leur place dans l'immobilier neuf. Entre les contraintes légales dictées par les nouvelles normes environnementales et la prise de conscience certaine des propriétaires en faveur d'un logement plus écologiquement compatible, l'habitat neuf progresse pour atteindre les objectifs de performances énergétiques. La RT 2012, réglementation thermique 2012, est déjà en vigueur pour les bâtiments publics et sera imposée pour toute construction neuve dès 2013. A la traîne, l'immobilier ancien qui est le plus souvent obsolète et gros consommateur d'énergie. L'Etat peine à inciter les propriétaires à investir dans des travaux coûteux, le demi-échec de l'éco-prêt à taux zéro ne convainc pour l'heure que les propriétaires de maison individuelle disposant de revenus importants.

Le diagnostic de performance énergétique, dont l'affichage est devenu obligatoire sur toute annonce immobilière depuis le 1er janvier 2011, pourrait être le déclencheur dans la mesure où il constitue une somme d'informations pouvant aider le propriétaire à engager des travaux visant à réduire les défaillances thermiques de son logement. Sorti du contexte de la vente et de la location, le DPE représente un coût minimum de 200€ que tout propriétaire n'est pas prêt à débourser, le manque de clarté inhérent à la profession de diagnostiqueur encourageant malheureusement la défiance. Un encadrement plus strict et une formation certifiée devraient voir prochainement le jour. Pour les aider les particuliers dans leur démarche, l'ANAH (agence nationale de l'habitat) a édité un guide pratique des travaux d'économies d'énergie qui vont de l'isolation aux systèmes de chauffage, en passant par le remplacement des portes et fenêtres, sans omettre les aides financières possibles.

Si le DPE semble plutôt aisé à dresser pour une maison, il en est tout autre pour les logements en copropriété où les données de consommation d'énergie sont plus complexes à relever. A partir de janvier 2012 et dans les 5 ans à compter de cette date, les syndics de copropriétés équipées d'un chauffage collectif devront réaliser un diagnostic de performance énergétique pour l'ensemble du bâtiment, avec, pour finalité de définir en assemblée générale un plan d'économies d'énergie. C'est un euphémisme de dire que les AG de copropriétaires seront très animées à l'avenir !

Aujourd'hui, le parc immobilier français affiche une consommation énergétique moyenne de 240 kWh/m2/an, soit une étiquette de classe E selon le DPE. La RT 2012 fixe la consommation d'énergie primaire à 50kWh/m2/an avec des variations selon la zone géographique. Les professionnels dans le domaine des énergies renouvelables ont de beaux jours devant eux.

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