Fenêtre : le double vitrage pour limiter les pertes de chaleur.

L'isolation est le principe qui génère le plus d'économies d'énergie sur le long terme. Sources de déperdition de chaleur importante, les fenêtres doivent être adaptées et conçues pour réduire durablement les pertes énergétiques. Après le choix du matériau, le vitrage est l'élément déterminant dans le niveau de performance thermique et acoustique. Si la pose de fenêtres isolantes représente un investissement important, ce dernier peut être rentabilisé en quelques années. N'oubliez pas les aides financières grâce au crédit d'impôt développement durable (13% en 2011), à l'éco-prêt à taux zéro, aux subventions régionales et de l'ANAH (agence pour l'habitat).

On laisse de côté le simple vitrage qui est de loin la pire solution d'isolation avec un taux de déperdition de chaleur entre 20% et 25%, et un coefficient de performance thermique U très élevé autour de 6W/m2.k. Il est toujours possible de poser un survitrage, c'est-à-dire une seconde vitre posée sur un profilé lui-même fixé au châssis existant. Même si l'étanchéité est assurée par des joints performants, l'ouvrant de la fenêtre s'en trouve alourdi et l'efficacité à terme diminue. Réservez la pose de simple vitrage aux vitrages intérieurs où les pertes de chaleur sont moindres.

En optant pour le double vitrage, vous réduirez les pertes énergétiques de votre logement entre 50% et 80%. La gamme des doubles vitrages est large, et le choix dépend des caractéristiques qui vont définir le produit : épaisseur des 2 vitres, espacement entre les 2 vitres, nature du verre (faible émissivité) et présence éventuelle d'un gaz entre chaque vitre.

Le double vitrage standard correspond aux dimension suivantes : 4/12/4 ou 4/16/4, soit 2 verres de 4mm séparés par une couche d'air de 12 ou 16mm. Le coefficient d'isolation propre au vitrage s'exprime en Ug (Uw pour la fenêtre, comprenant vitrage et menuiserie) ; un double vitrage performant doit avoir un coefficient inférieur ou égal à 2. L'air immobile et sec présente une excellente résistance thermique, plus la lame d'air entre les 2 verres sera épaisse, plus le vitrage sera isolant (jamais au-delà de 20mm).

Pour une isolation renforcée, il existe deux solutions : utiliser des verres à faible émissivité et remplacer l'air entre les deux verres par un gaz rare (argon ou krypton, non toxiques et ininflammables) dont la conductivité thermique est plus faible que l'air. Un verre à faible émissivité réfléchit l'énergie, c'est-à-dire réduit essentiellement les pertes de chaleur, tout en laissant passer la lumière. Des procédés techniques viennent ajouter des revêtements métalliques parfaitement transparents (oxyde d'étain, atomes de zinc ou d'argent) lors de la fusion du verre. Si vous résidez dans une région chaude, le verre extérieur sera enrichi d'une couche basse émissivité pour réémettre vers l'extérieur la chaleur sous forme d'infrarouge : la facteur solaire diminue. Au contraire, si vous habitez dans une région au climat froid, la couche basse émissivité est placée avant le verre intérieur pour que la chaleur absorbée soit restituée vers l'intérieur. La position de la couche basse émissivité n'affecte en rien le facteur U (coefficient de transmission thermique), en revanche le facteur solaire est influencé par la position de la couche. En combinant couche basse émissivité et gaz (4/15/4), on obtient un double vitrage avec un coefficient U de 1,3 au lieu de 2,8 pour un double vitrage standard.

NB. U étant le coefficient de déperdition thermique, l'indicateur le plus pertinent pour l'achat d'une fenêtre est Uw (w pour window) plutôt que Ug (g pour glass).

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