Chaudière à gaz : prime à la casse pour votre vieil appareil.

Avec la hausse conséquente de 5% du prix du gaz à partir du 1er avril prochain, se chauffer au gaz coûte de plus en plus cher. Une surcharge budgétaire qui conduit certains foyers dans la précarité énergétique. Le ministre de l'Industrie et de l'Energie, Eric Besson, a dévoilé 2 mesures pour aider les ménages à boucler leur facture énergétique : augmentation d'une part du rabais social sur le prix du gaz, et d'autre part instauration d'une prime à la casse pour les vieilles chaudières.

Conséquence de l'augmentation du prix du pétrole, le tarif du gaz a fait un bond de 20% en un an. La prochaine augmentation aura lieu le 1er avril avec +5%, une très mauvaise nouvelle pour les 10,7 millions de foyers qui se chauffent au gaz et surtout pour ceux qui peinent à régler leur facture annuelle. Le gouvernement a mis en place depuis 2008 un dispositif de tarification spécial de solidarité pour le gaz à destination des foyers qui bénéficient déjà du tarif de première nécessité en électricité et dont les ressources n'excèdent pas 634,23€ par mois : l'aide se monte à 118€ annuels pour un foyer de 4 personnes se chauffant au gaz (contrat individuel, 90€ dans le cadre d'un contrat collectif). Pour mémoire, la facture de gaz pour un foyer de 4 personnes s'élève environ à 1 000€ par an, une facture qui a grossi de 200€ avec les augmentations successives depuis avril 2010. Sur les 800 000 ménages éligibles au tarif spécial du gaz, seuls 300 000 en profitent, une lacune en terme de communication étant directement imputable à ce faible score. Le ministre a souhaité que l'attribution de ce tarif préférentiel soit automatique sur la base des fichiers des services sociaux. Pour compenser partiellement la hausse du prix du gaz, le gouvernement rehausse le rabais social de 20% et fait passer la réduction annuelle de 118€ à 142€.

Autre mesure qui peut aider à réduire la facture énergétique : la prime à la casse pour les anciennes chaudières à gaz. Le gouvernement veut inciter les ménages à s'équiper d'un appareil moins énergivore pour baisser le coût du chauffage. La mesure, mise en place avec GDF Suez, consisterait en une aide financière de 100€ pour l'achat d'une chaudière basse température et de 250€ pour une chaudière à condensation en remplacement d'une chaudière de plus de 15 ans. Le dispositif reste au conditionnel, car aucune date de mise en vigueur n'a été avancée. Il pourrait concerner quelque 3 millions de chaudières.

Les distributeurs restent néanmoins sceptiques quant à la réelle portée de cette dernière mesure qui s'inscrit dans la lignée de la prime à la casse pour les véhicules. Elle risque fort de ne pas avoir la même portée que son modèle. Sur les 700 000 chaudières vendues chaque année, la prime à la casse pourrait faciliter l'achat de 100 000 chaudières supplémentaires. L'investissement dans ce type d'appareil est conséquent, entre 2 000€ et 3 000€, et n'a pas valeur de nécessité comme l'achat d'une voiture. L'aide additionnelle pourrait avoir une modeste influence sur la décision d'achat. Un effort de communication doit être entrepris pour rappeler au consommateur que les chaudières nouvelle génération permettent de réduire la facture énergétique entre 30% et 40%. Un effort de communication auquel les distributeurs doivent s'atteindre pour gagner leurs certificats d'économie d'énergie (CEE).


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