Isolation thermique par l'extérieur : une enveloppe protectrice

Le Grenelle de l'environnement II et la nouvelle réglementation thermique RT 2012 placent les améliorations thermiques de l'habitat au coeur des dispositifs permettant de réduire la consommation énergétique. L'habitat en France consomme 43% de l'énergie produite et représente le deuxième facteur de pollution de l'environnement. A l'orée 2012, toutes les constructions neuves devront répondre aux normes BBC soit 50 kWh/m2/an. Avec l'obligation d'affichage du DPE (diagnostic de performance énergétique) depuis le 1er janvier pour toute annonce de vente ou de location, la valeur d'un bien est plus que jamais subordonnée à ses performances énergétiques et à son respect des critères environnementaux. L'isolation thermique figure en tête des réponses aux économies d'énergie, et l'isolation par l'extérieur (ITE) est la solution qui s'impose à la fois pour le bâti existant et pour toute construction neuve.

L'isolation par l'extérieur, à l'inverse de l'isolation par l'intérieur, a l'avantage de limiter au minimum les ponts thermiques, grands responsables de déperdition d'énergie. Les discontinuités ou ruptures de l'isolant des surfaces intérieures diminuent l'inertie du bâtiment et en augmentent la facture énergétique. En isolant les façades par un revêtement de haute qualité, c'est-à-dire en offrant au bâtiment une enveloppe globale, vous réduisez votre facture de chauffage en hiver et conservez au mieux la fraîcheur à l'intérieur de votre logement en été.

La structure du bâtiment est protégée en une seule opération qui permet de traiter les déperditions de chaleur à la fois au niveau de la façade que des ponts thermiques et des parties enterrées. L'ITE assure également une continuité avec l'isolation de la toiture ou/et de la terrasse. Les variations de température de l'extérieur vers l'intérieur sont fortement atténuées, et le confort tout au long de l'année est maintenu. Autre aspect intéressant de l'ITE : il protège la maçonnerie du bâtiment en assurant une température constante, ce qui réduit les tensions thermiques responsables d'éventuelles fissures des murs. Les façades sont rendues étanches aux intempéries, et le bâtiment dans son ensemble voit sa durée de vie allongée. La surface habitable conserve par ailleurs son intégralité.

Le principe que l'on retrouve chez la plupart des constructeurs repose sur une succession de couches de divers matériaux : un isolant, un système de fixation et une finition qui peut être colorée. Sur le mur extérieur, est appliqué un isolant, généralement de la laine de roche, du polystyrène expansé ou extrudé, recouvert d'un mortier-colle. Vient ensuite une armature en fibre de verre enduite d'un liant organique. La couche finale se fait par un revêtement organique, organo-siloxane ou minéral (différentes teintes) qui protège des fissures.

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