Isolation du toit : économisez sur la facture énergétique.

Les déperditions d'énergie dans un bâtiment mal isolé peuvent s'élever jusqu'à 75%, essentiellement au niveau des parois, sols, murs, et toiture. Entre 30 et 40% de l'énergie s'échappent par le toit d'une maison mal isolée. Autant d'argent gaspillé pour payer la facture de chauffage. Le principe d'isolation est directement lié à la notion de chauffage en évitant les transferts de chaleur : une isolation thermique efficace garde la chaleur à l'intérieur du logement en hiver et préserve la fraîcheur en été. En plus d'empêcher les déperditions d'énergie, une bonne isolation thermique garantit un confort acoustique en faisant barrage aux pollutions sonores de l'extérieur.

La déperdition d'énergie se fait toujours d'une zone chaude à une zone froide. La chaleur va automatiquement vers le froid et s'échappe selon 3 principes physiques fondamentaux : l'air chaud monte, il s'agit de la convection ; un matériau en contact avec la chaleur va se réchauffer entièrement, on parle de conduction ; et le rayonnement exprime la transmission de chaleur entre 2 matériaux sans contact entre eux (c'est le toit réchauffé au soleil qui transmet la chaleur aux combles). Isoler signifie arrêter ces trois principes ou au moins limiter leur effet.

L'air sec et immobile est le meilleur isolant, c'est pourquoi les matériaux isolants les plus performants sont constitués d'une grande quantité d'air : le polystyrène expansé très léger et constitué à 98% d'air, ou le polystyrène extrudé dont la résistance mécanique est encore supérieure au précédent.

Les matériaux isolants existent sous 3 formes : en panneaux rigides, en rouleaux ou en vrac. Les panneaux rigides constitués de polystyrène extrudé, polystyrène expansé, de polyuréthane ou de fibre de verre se manipulent et s'utilisent facilement grâce à leur légèreté. L'inconvénient est leur absence totale de respect de l'environnement, puisque polystyrène et polyuréthane sont fabriqués à partir du pétrole et du gaz naturel, et peuvent libérer des substances toxiques comme le benzène. Il existe aujourd'hui des plaques de polystyrène sans CFC ni HCFC.

En rouleaux, on trouve la laine de verre et la laine de roche qui présentent un bon rapport qualité-prix, et peuvent s'installer aisément surtout dans les zones irrégulières. Ces deux matériaux répondent aux critères écologiques actuels, de même que la cellulose et l'isolant à base de liège.

Le polystyrène, la cellulose, la fibre de verre, la laine minérale et la vermiculite se trouvent en vrac. Ces matériaux qu'on peut injecter facilement grâce à un appareil souffleur ont tendance à se compacter et sont plutôt conseillés pour isoler les surfaces planes. Plus récemment sont arrivés sur le marché des matériaux naturels, laines végétales (lin, chanvre, coton), laines animales (mouton), laine de bois, plume ou encore paille ou même textile recyclé. A la pose, ces nouveaux matériaux n'ont pas le caractère très irritant - voire cancérigène - de la laine minérale (laine de verre) et peuvent être recyclés sans problème. En revanche, ils sont plus chers.

Le prix d'un isolant dépend de sa composition et à cet égard, la laine de verre et la laine de roche sont les matériaux les plus abordables. Mais il faut tenir compte également de la résistance thermique qui varie d'un isolant à l'autre, et de son épaisseur. Insérer dans un budget total construction, le coût de l'isolant est faible, il est donc important de choisir un isolant avec une résistance thermique élevée pour réaliser au fil des années des économies d'énergie importantes.

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