Porte d'entrée : la recherche d'une meilleure isolation thermique.

Si une porte d'entrée reflète l'image des personnes occupant la maison, son rôle, s'il est accessoirement décoratif, permet de sécuriser l'accès et d'isoler de l'extérieur thermiquement et phonétiquement. Comme les fenêtres, la porte d'entrée est une source importante de déperditions de chaleur. Les fameux ponts thermiques qui laissent échapper un pourcentage non négligeable d'énergie sont un des responsables de la mauvaise performance thermique d'une porte. Comme les fenêtres, les portes d'entrée sont éligibles au crédit d'impôt dans la mesure où elles respectent le coefficient d'isolation Ud (Uw pour les fenêtres) défini par les pouvoirs publics, Ud étant le coefficient de référence d'isolation thermique pour l'ensemble de la porte, ouvrant et dormant. Plus le coefficient est faible, meilleure sera l'isolation de la porte d'entrée.

Une porte d'entrée thermiquement performante a un coefficient de transmission thermique inférieur ou égal à 1,8W/m2.K (watts par mètre carré kelvin) selon les critères d'éligibilité au crédit d'impôt (qui est passé de 15% à 13% en 2011). Une porte mal isolée peut atteindre 4 W/m2.K. Mais on peut mieux faire que le seuil de 1,8W/m2.K : la nouvelle norme environnementale RT 2012 incite déjà les fabricants à améliorer encore plus loin les performances des portes d'entrée.

On trouve aujourd'hui des portes d'entrée offrant un coefficient thermique Ud autour de 1. La gamme est vaste et peut répondre aux goûts de chacun. Formes, matériaux, couleurs, les fabricants rivalisent d'imagination pour vous proposer la porte d'entrée qui corresponde à vos envies et à votre budget. Quand on aborde l'aspect menuiserie, on retrouve les mêmes critères que pour l'encadrement d'une fenêtre.

Chaque matériau présente des avantages indéniables. Le bois, esthétiquement élégant et offrant des possibilités d'ornements décoratifs multiples, atteint un excellent niveau d'isolation thermique. Dans la mesure où le bois est de très bonne qualité (préférez le chêne ou un bois exotique), une porte d'entrée en bois présente une durabilité et une étanchéité équivalentes à une porte en acier, ou en PVC. En revanche, elle demande un entretien régulier pour garantir la protection du bois.

Une porte d'entrée fabriquée en matériau mixte (alu/bois) doit être équipée d'une rupture de pont thermique : ce type de porte combine un aspect moderne pour la partie extérieure en alu et un intérieur plus chaleur avec le bois. L'entretien extérieur est facilité par l'alu qui ne demande qu'un coup d'éponge et offre de surcroit l'avantage de résister aux intempéries et aux rayonnements du soleil. L'important, pour augmenter la durabilité de la porte en alu/bois, est d'anodiser la partie alu et de la laquer.

En PVC, la porte d'entrée sera plus légère et devra être équipée de renforts métalliques pour apporter plus de sécurité. Le rapport qualité/prix est intéressant quand on privilégie l'aspect budgétaire. Elle allie en outre qualité d'isolation thermique et inaltérabilité.

Vient en ultime choix la porte d'entrée en acier qu'on choisira pour ses caractères sécurisant et solide. Traitée anti-corrosion, une porte en acier offre une très grande résistante aux intempéries et aux agressions extérieures. Elle est malgré tout déconseillée en bord de mer. L'isolation thermique est assurée par une mousse en polyuréthane entre les deux panneaux d'acier. L'acier étant un matériau très conducteur, l'idéal est de le combiner au bois pour optimiser l'isolation. Leur extrême robustesse garantit aux exigences de sécurité, mais sa lourdeur rend l'ouverture moins souple.

Côté prix, évitez les portes trop bon marché : les prix d'entrée de gamme ne présentent pas suffisamment de garanties (isolation, sécurité de fermeture). Comptez un minimum de 1 000€ hors pose pour une porte d'entrée en PVC, et jusqu'à 5 000€ et au-delà pour une porte en acier ou en bois.

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